Communiqué du 14 Décembre 2019

Le Secrétariat national du RCD a tenu sa réunion mensuelle, le 13 décembre 2019, à Alger.

Il a fait le point sur le redéploiement organique du parti, à la lumière de l’apport et de l’intervention du Rassemblement au le mouvement révolutionnaire du 22 février qui gagne en maturité face à un état-major de l’Armée qui promeut le pire.

Lors de ses travaux, le Secrétariat national a évalué l’activité du parti dans le cadre du Pacte pour l’alternative démocratique (PAD) qui reste l’espace de la promotion d’une solution démocratique et pacifique à même d’offrir au pays une transition constituante apaisée. Convaincu de la justesse de cette offre politique, le RCD ne ménagera aucun effort pour son renforcement et l’émergence d’une véritable alternative pour le pays. Au plan interne, l’Exécutif a débattu et adopté le plan de structuration du parti exposé par le Secrétaire national à l’organique et aux élections, Nassim Yassa.

S’agissant de la situation générale du pays, il y a lieu de constater que malgré les multiples appels à la raison de différentes parties et personnalités de tous les horizons, le commandement de l’armée, mené par son plus vieux général en fonction, Gaid Salah, a entériné le viol de la souveraineté du peuple. Il a ainsi défié le peuple en lutte, en maintenant un simulacre de scrutin contesté par les Algériens jusqu’au dernier jour du vote par des manifestations pacifiques qui virent, présentement, en une véritable insurrection.

En voulant, ainsi, sponsoriser la division et les peurs pour continuer à régenter le pays, le commandement de l’armée précarise davantage sa position dans la recherche d’un consensus pour sortir le pays de l’ornière où il se trouve. Son implication flagrante, à tous les niveaux, dans le montage du scénario de la fraude le disqualifie aux yeux de l’écrasante majorité du peuple. A ce sujet et de l’avis de tous les observateurs, le taux de participation à la mascarade du 12/12 à travers l’ensemble du territoire national et au niveau de l’émigration ne saurait dépasser les 8%. Dans ce montage, l’ANIE, s’est montrée plus piètre que le ministère de l’intérieur dans ses précédents arrangements. Le chef de l’État, désigné lors de cette opération se retrouve ainsi discrédité à l’échelle nationale et internationale.

A la revendication pacifique, portée par tout un peuple, dans la rue depuis 10 mois, pourexercer sa souveraineté dans un climat apaisé et un environnement institutionnel débarrassé des pratiques et des symboles d’un système politique qui a mené le pays à l’impasse, le clan de Gaid Salah n’a vu qu’une opportunité pour régler des comptes. Il portera l’entière responsabilité devant le peuple et l’Histoire.

Désormais l’exigence de l’organisation d’une transition consensuelle pour mener à terme un processus constituant n’est pas une option parmi d’autres. Elle est la seule voie qui s’oppose et combat la violence et le chaos. La tentative de restauration du système politique choisie, comme voie, par le pouvoir de fait qui était une chimère est, maintenant, un péril, au vu de la mascarade du 12 décembre ; elle n’est pas seulement inacceptable, non viable et non durable. Elle est la contre révolution qui porte les germes du complot et de la division.

Face à l’ineptie des uns et aux radicalités des autres, le RCD a choisi depuis longtemps, maintenant, l’unité de la nation, la refondation de l’Etat et la promotion des valeurs démocratiques et citoyennes et de l’alternance démocratique. La plate-forme de Mazafran qui concentre ces fondements est le témoin vivant de l’action du Rassemblement. Le RCD ne cherche pas un espace pour exister, il est au centre de la construction de l’Alternative démocratique. Seuls ceux qui sont exclus, de fait, de la dynamique révolutionnaire enclenchée le 22 février recourent à la réaffirmation et aux réveils des clivages idéologiques et à la rhétorique des lieux communs pour se faire rappeler à l’opinion.

L’heure est à la fois grave et porteuse de tous les espoirs. La mobilisation et la détermination du peuple algérien pour exercer souverainement son choix sur son avenir est réaffirmée régulièrement avec force. Il appartient à toutes les forces patriotiques d’accompagner cette exigence sans calculs personnels ou partisans.

En symbiose avec le peuple pour exiger le changement et construire l’alternative démocratique, le RCD n’a pas pour préoccupation un positionnement post-révolution dans la future carte politique du pays. Il met toute son énergie pour la victoire de la révolution qui permettrait à notre peuple d’imposer une transition démocratique qui défait la substance, les codes, les symboles et les pratiques du système politique actuel en jetant les bases de l’Algérie nouvelle. Une Algérie de paix, de liberté, de progrès, d’égalité en droits et de solidarité.

Alger le 14 décembre

Le Secrétariat national du RCD

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